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Maisons de tisserands dans le quartier de la Senelle / 17è siècle

Durant l’époque moderne, la toile de lin fait vivre une grande partie de la population du bassin de Laval. Cultivé et filé à la campagne, il est ensuite tissé dans les faubourgs de la ville comme Sainte-Catherine, Chanteloup, le Pavement ou encore la Senelle.

Ces petites maisons se sont regroupées par quartier sous forme de barres : elles sont alors accolées les unes aux autres, ou par îlots, c’est-à-dire qu’elles s’organisent autour d’une cour. Elles se caractérisent par une pièce unique à laquelle on accède par escalier extérieur qui communique avec des combles au-dessus et une cave semi-enterrée au-dessous. Cette dernière sert de chambre d’ouvroir, c’est dans cette pièce qu’est installé le métier à tisser. En effet, le fil de lin étant très fragile, il doit être assemblé dans une atmosphère humide, afin de diminuer le risque de casse.

Les conditions de travail des tisserands sont donc très dures : non seulement ils doivent exercer leur activité dans une atmosphère sombre, fraîche et moite, mais en plus, sous la pression du marchand de toiles, car ils étaient alors payés au rendement.