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Le moyen-âge

La genèse d’une ville seigneuriale

Au début du 11ème siècle, la volonté d’un seigneur de contrôler un gué d’origine antique, situé sur la rivière Mayenne, va déterminer la création de Laval.

Sur un plateau calcaire dominant la vallée, un castrum puis un premier bourg voient le jour. Dépendant d’un centre paroissial situé à plus de deux kilomètres, Notre Dame de Pritz, l’agglomération primitive accueille bientôt, vers 1070, une église, dédiée à la Sainte-Trinité, construite à proximité de la motte féodale des Guy de Laval. Ces derniers imposent progressivement leur main-mise sur les territoires environnants.

Soucieux d’assoir leur légitimité et de disposer de puissants appuis, ils fondent vers 1050, à l’ouest du bourg castral, un prieuré confié aux moines de Saint-Martin de Tours. En réponse, la famille de Saint-Berthevin vient créer quelques années plus tard un autre pôle monastique à Avesnières. Ainsi, jusqu’au 13ème siècle, Laval connaît-elle un développement autour de plusieurs noyaux de peuplement.

L’essor du pouvoir capétien et la nomination de Mathieu II de Montmorency, proche du roi Philippe Auguste, à la tête de la baronnie de Laval en 1218 marque une nouvelle période de transformation de l’espace urbain originel. Le château se replie à l’extrémité de l’éperon rocheux dominant la rivière et organise ses défenses autour de sa tour-maîtresse. Le vieux-pont permet dorénavant l’accès à la ville qui est ceinturée par un rempart long de près d’un kilomètre. Néanmoins, cette cité fortifiée demeure marquée par une faible densité de constructions.

Après le passage des Anglais et la libération de la ville en 1429, Laval montre bientôt des signes d’opulence : le château de ses seigneurs, devenus comtes, adopte progressivement un usage résidentiel.

Dans le même temps, le développement économique provoqué par l’essor des activités de la toile et de la poterie modifie le tissu urbain en contribuant à en achever l’occupation, notamment au niveau de la Grande Rue.

L’architecture à pan de bois connaît alors sa période d’apogée, symbolisée par des réalisations magistrales comme l’hôtel de Clermont ou la maison du Pou volant qui attestent du dynamisme de Laval à la fin du Moyen-âge.