Préalablement à la restauration de la collégiale Saint-Tugal, le service municipal d’archéologie de la Ville de Laval a réalisé un diagnostic archéologique des vestiges en élévation. L’étude de bâti comprenait notamment le bâtiment claustral sud-est. Bien qu’il s’agisse vraisemblablement de la sacristie de l’établissement canonial, il a été intégré au programme de recherche mené sur le bâti civil en raison de sa proximité typologique. De fait, seul la distribution diffère réellement.

Installée le long d’une voie secondaire qui sera dans un second temps accaparée par les chanoines pour la construction d’un transept, cet édifice présente deux niveaux. Chaque niveau comporte une cheminée intégrée sur le pignon nord et quatre ouvertures (deux par mur gouttereau), Si ces dernières prennent l’aspect de jour au rez-de-chaussée, elles deviennent plus amples et sont encadrées de coussièges à l’étage. Entre ces deux niveaux ainsi que le niveau de combles, la communication est assurée par des échelles de meunier ménagées à travers les solivages de plancher à l’aide de trémies. En revanche, l’unique moyen de communication avec l’extérieur rappelle qu’il s’agit d’un édifice religieux. Il s’agit d’une porte donnant accès au chœur de l’église collégiale. Les sources documentaires permettent de dater ce premier état du 3^e quart du 15^e siècle.

À la fin du 15^e siècle (1485- c. 1500), la construction d’un nouveau transept engendre l’obstruction d’une travée de fenêtre est.

Au 18^e siècle, deux nouvelles portes sont percées. Réalisée à travers le mur gouttereau oriental, la première permet un accès à l’édifice depuis l’extérieur de l’établissement canonial. Donnant accès au chœur, la seconde témoigne de la modification de l’agencement de cette partie de l’église.

Enfin, au 19^e siècle, suite à la vente du bâtiment au titre des biens nationaux, les pierres de taille encadrant les ouvertures sont déposées, les cheminées sont comblées et une porte est percée pour permettre l’accès à l’ancien espace claustral.

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