Diagnostic, Voie communale n°18 (2016)
Dans le cadre d’un projet de modification de voirie dans le quartier de Grenoux, une demande anticipée de diagnostic a été formulée par la Ville de Laval. Au regard de la sensibilité archéologique de ce secteur de la ville et de la proximité de sites référencés à la carte archéologique (EA 53 130 0027-95-96), une opération de diagnostic a été prescrite par le SRA des Pays de la Loire. Cette intervention a été réalisée par le Service municipal d’archéologie de Laval du 4 au 12 janvier 2016.
La zone prescrite est située au nord-ouest de l’actuelle zone urbaine lavalloise, au niveau de la limite communale entre Laval, Changé et Saint-Berthevin. Elle s’inscrit sur les flancs d’un relief, orienté du sud-est au nord-ouest, présentant une pente d’environ 2,20 %. La topographique de l’emprise est relativement régulière. D’après la carte géologique de Laval dressée en 1960 et les résultats obtenus, l’opération repose intégralement sur la Formation géologique des calcaires de Laval.
Ce diagnostic a permis de recueillir des indices d’occupation s’échelonnant de la Protohistoire à la période contemporaine. Toutefois, il s’agit principalement d’artefacts recueillis hors contexte et seules quatre structures en creux ont été repérées parmi lesquelles un unique tronçon de fossé s’est vu attribuer une datation. Ces résultats sont donc relativement pauvres et n’apportent que peu d’éléments nouveaux sur l’occupation et l’évolution de ce secteur de la ville.
L’occupation protohistorique
L’occupation protohistorique n’est attestée que par vingt tessons de céramique présentant des pâtes proches de productions de l’Âge du Fer. Ces derniers ont été recueillis hors contexte, dans la partie orientale de l’emprise.
L’occupation gallo-romaine
Les indices d’occupation antique sont légèrement plus significatifs. Ils prennent la forme de onze tessons de céramiques dont quatre (1 NMI) proviennent du comblement d’un tronçon de fossé mis au jour à l’extrémité est de l’emprise.
Ce dernier pourrait correspondre à une structure de drainage ou à une limite parcellaire. Il pourrait alors être rattaché à un réseau parcellaire antique mis en évidence à proximité, au cours des diagnostics menés autour du lieu-dit « Le Poirier » (Hamon 1998 ; Allamelou 2014b, Queru 2016a et b).
L’occupation médiévale
Dans l’emprise diagnostiquée, l’occupation médiévale n’est matérialisée que par deux tessons de céramiques, découverts hors contexte. Ils sont d’origine locale et correspondent aux plus anciennes productions lavalloises actuellement connues (13e-15e/16e s.).
L’occupation moderne
Pour l’Époque Moderne, la situation est la même que pour la période précédente avec seulement onze tessons de céramiques recueillis hors contexte.
L’occupation contemporaine
L’occupation contemporaine se manifeste sous la forme d’un bruit de fond plus conséquent et de l’aménagement actuel de la voie communale n°18, accompagné de son fossé bordier toujours en usage. Du fait de remaniements récents, aucun état antérieur de cette structure viaire n’a pu être mis en évidence.
Par ailleurs, l’ensemble de la partie orientale de l’emprise a fait l’objet d’aménagements récents (nivellement, remblaiement, empierrement) liés à l’édification d’une zone pavillonnaire adjacente à l’emprise.