Suite à une déclaration de travaux dans le faubourg médiéval de Saint-Vénérand à Laval, le service municipal d’archéologie est intervenu pour réaliser un diagnostic préventif. La surface réduite de décapage (41m²) a permis de compléter les données antérieurement recueillies lors des différentes opérations menées sur l’église Saint-Vénérand, immédiatement contiguë.

La totale absence de structures d’inhumations a permis de circonscrire l’étendue du cimetière médiéval de l’église vers l’ouest. L’opération a par ailleurs montré l’absence de vestiges antérieurs à l’extrême fin du Moyen âge, voire aux débuts de l’époque moderne. L’occupation est alors caractérisée par un premier aménagement installé sur un contexte alluvial (sous forme d’un lit de blocs hétérogènes, de sédiments sablo-limoneux et de galets). Une petite fosse vient percer ces niveaux alluvionnaires. Son remplissage est contemporain d’un niveau de sol d’occupation, constitué d’un premier niveau de limon puis d’un second d’argile et de sable de rivière mélangés à des petits galets. Cette structure est riche d’un mobilier très fragmenté qui caractérise une occupation assez courte de la fin du 15^e siècle au début du 16^e siècle (forte proportion de céramiques lavalloises de type « rose-bleu » des ateliers de Saint-Pierre-le-Potier). L’ensemble est scellé par 120 cm de terre végétale. Cette dernière sédimentation marque vraisemblablement la formation de la parcelle actuelle et la transformation en jardin telle qu’elle est visible dans le cadastre de 1840.

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