Diagnostic, ZAC Ferrié (2016)
Effectué au nord-ouest de Laval au niveau d’anciens terrains militaires du quartier Ferrié, ce diagnostic fait suite à deux autres interventions réalisées début 2014 par le Service archéologique municipal de Laval, et début 2016, par le Service archéologique du Conseil départemental de Mayenne (53). À l’image de ces derniers, il a mis en évidence une occupation s’échelonnant de la Protohistoire à l’Époque Contemporaine.
La période protohistorique est représentée par quelques structures et éléments de mobilier concentrés au nord de l’emprise, à proximité de vestiges plus significatifs découverts lors des opérations antérieures. Une datation au radiocarbone a permis de placer le comblement de l’une des fosses mise au jour du 1ère Âge du Fer.
On constate ensuite l’absence de traces d’occupation entre la Protohistoire et le Moyen Âge central, période pour laquelle quelques tessons de céramique semblent montrer une reprise de l’activité humaine. Cette dernière est confirmée au bas Moyen Âge avec une augmentation du mobilier céramique qui vient corroborer les premières mentions des principaux lieux-dits de ce secteur à cette époque.
La majorité des structures archéologiques mises au jour consiste en des éléments parcellaires dont une grande partie est visible sur le cadastre de 1808. Ce diagnostic a toutefois mis en évidence l’existence de plusieurs trames parcellaires dont les origines remonteraient à la fin du Moyen Âge ou au début de l’Époque Moderne, la plus ancienne pouvant même être antérieure. Au nord-ouest de l’emprise, l’évolution d’une exploitation agricole, mentionnée pour la première fois au début de l’Époque Moderne, a été perçue entre la fin de l’Époque Moderne et l’Époque Contemporaine récente.
Enfin, de nombreuses découvertes sont liées à la présence sur ce site d’une caserne militaire entre la fin du 19e siècle et le début du 21e siècle. Très marquée au niveau de l’emprise sud de ce diagnostic, cette occupation a donné lieu à de grands aménagements qui sont venus oblitérer les niveaux précédents.
Les résultats de cette intervention restent donc assez limités mais permettent de compléter, confirmer ou nuancer ceux des opérations précédentes. Ils ont ainsi permis de mieux cerner la mise en place du parcellaire dans ce secteur et d’obtenir une meilleur vision de l’évolution du paysage entre la fin du Moyen Âge et l’Époque Contemporaine.